A l’initiative de l’agence de communication OBSERV’ et de l’ONG Kukubaka, la deuxième édition du Salon International des Langues (SILANG) s’est tenue du 15 au 17 novembre 2016 à Abidjan en République de Côte d’Ivoire, sur le thème ‘‘Les TICs au service des langues en danger’’.

A l’initiative de l’agence de communication OBSERV’ et de l’ONG Kukubaka, la deuxième édition du Salon International des Langues (SILANG) s’est tenue du 15 au 17 novembre 2016 à Abidjan en République de Côte d’Ivoire, sur le thème ‘‘Les TICs au service des langues en danger’’.

La cérémonie d’ouverture qui a marqué le lancement officiel des festivités de la 2ème édition du Salon International  des Langues d’Abidjan (SILANG) s’est déroulée le mardi 15 novembre 2016 de 14h 30 mn à 18 h dans le Hall de l’immeuble de la CAISTAB sis au Plateau (quartier administratif d’Abidjan) en présence de sa Majesté, Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi de Côte d’Ivoire, Parrain officiel de l’événement.

Y prenaient part, notamment, les personnalités ci-après :

  • Monsieur Karim OUATTARA, Représentant de M. BANDAMAN Maurice, Ministre de la Culture et de la Francophonie,
  • Professeur Charles BINAM BIKOÏ, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA
  • Monsieur FRANCISCO Léandre, Représentant le Bureau de l’UNESCO en Côte d’Ivoire.
  • Le Chancelier André Marie EGUE, Secrétaire permanent de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire.
  •  Professeur BOGNY Yapo Joseph, Représentant du Directeur de l’Institut de Linguistique Appliquée (ILA).
  • Docteur KASSORO Gnaboua, Président de l’Académie Ivoirienne des Langues Maternelles (AILM)
  • L’Honorable BROU Marguerite, Député de la ville d’Abengourou.

Le public venu pour prendre part à cette cérémonie d’ouverture était essentiellement composé d’enseignants-chercheurs, de promoteurs de la culture ivoirienne et africaine, d’éditeurs, de journalistes, d’artistes et d’étudiants.

La cérémonie a été rehaussée par la participation effective du CERDOTOLA dont la délégation était conduite par son Secrétaire Exécutif, le Professeur Charles BINAM BIKOÏ.

Après une série de prestations artistiques conduites par divers groupes constitués autour de la danse ‘‘abondan’’ du royaume Agni Sanwi, l’honneur est revenu à Monsieur Armel AKONDA, Commissaire général du SILANG de prendre la parole pour souhaiter une cordiale bienvenue à l’ensemble des participants de la deuxième édition du Salon International des Langues d’Abidjan. Il a exprimé sa gratitude à toutes les personnalités dont le soutien a permis d’organiser cet événement culturel majeur.

Des discours ont ensuite été prononcés par des invités de marque, en particulier le Professeur Charles BINAM BIKOI, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA, Sa Majesté Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi et Monsieur Karim OUATTARA, Représentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie.

Dans son allocution, le Secrétaire Exécutif du CERDOTOLA a, dès l’entame, donné les raisons de sa participation  à la deuxième édition du salon des langues. Cette participation, dira-t-il, est la réponse à l’invitation solennelle adressée par les organisateurs du SILANG qui ambitionnent de faire de ce salon, un outil de réhabilitation et de promotion des langues et des cultures africaines. Le CERDOTOLA, fidèle à sa mission de valorisation du patrimoine africain, ne pouvait décliner une telle sollicitation, car cette initiative portée par la volonté de la jeunesse africaine,  mérite bien le soutien de tous ceux qui croient en l’Afrique et qui, par leur action, sont le témoignage vivant de ce que l’Afrique n’a pas besoin de revendiquer sa place dans l’histoire puisque l’Afrique elle-même est l’histoire en marche.

Poursuivant son propos, le Secrétaire exécutif du CERDOTOLA a souligné, au sujet des langues africaines, que l’Afrique a le devoir de s’affirmer et de se prendre en charge puisque la systématisation de l’aliénation et de l’abaissement de l’homme africain a fini par faire croire à tous que les langues africaines étaient de simples dialectes, des ‘‘parlers de sauvages’’. Cette situation  impacte négativement l’homme noir dans sa prise de parole pour défendre la cause de ses langues ; or, l’histoire enseigne qu’il n’y a point de cultures sans langues : « Point de langue, partant point de culture ; point de culture, partant point d’humanité. »

Le Professeur Binam Bikoi a invité, dans ce nouveau contexte géopolitique marqué à la fois par le doute et l’espérance, tous les Africains à promouvoir la vie selon leur vision du monde, à sortir des différents complexes d’infériorité qui inhibent leurs énergies, qui freinent leur marche vers le progrès et la compétitivité. A cet égard, il a lancé un appel afin que les hommes et les femmes d’Afrique s’engagent à utiliser les langues africaines comme un instrument de valorisation de leur humanité au sein de la vaste et diverse Famille humaine.

Pour conclure, il a rappelé que c’est le rôle du CERDOTOLA que d’œuvrer à mettre en place un puissant projet de documentation des pratiques verbales africaines sans exclusive pour professionnaliser la valorisation du patrimoine africain, mais aussi pour accompagner les politiques des Etats et les initiatives publiques ou privées, institutionnelles ou communautaires. Le rapport des langues maternelles aux technologies de l’information et de la communication, thème du SILANG 2, s’inscrit donc dans cette perspective, et c’est la raison pour laquelle le CERDOTOLA a mis en place à Yaoundé un important projet d’Archives numériques sous la dénomination « ALORA  – Archive of Languages and Oral Resources of Africa ». Avec cet outil, les langues africaines disposent aujourd’hui d’une infrastructure appropriée pour assurer tout à la fois la sauvegarde, la valorisation, la promotion, le développement des langues et des cultures patrimoniales des peuples du continent.

Prenant la parole à son tour, Nanan Amon N’DOUFFOU V, souverain du royaume Agni Sanwi s’est dit honoré d’être le Patron de la deuxième édition du Salon International des Langues. En portant le choix sur le peuple Agni en qualité de peuple invité de l’événement, les organisateurs leur offrent une opportunité unique de présenter à la face du monde la langue agni qui incarne le génie et la vision du monde d’un peuple dont l’histoire a pris naissance dans l’ancienne Égypte. Les langues, dira-t-il, portent toutes les aspirations des peuples qui les parlent. A ce titre, tous les efforts devraient converger vers leur valorisation et leur préservation. Pour sa part, il engage la communauté Agni à partir de l’initiative du SILANG pour vulgariser la langue agni par l’alphabétisation de masse.

Terminant le cycle des allocutions, Monsieur Karim OUATTARA, Représentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie, a félicité les promoteurs du SILANG pour cette heureuse initiative. Il a dit notamment que le Ministre est résolu à appuyer cette action qui vise à rehausser l’image ternie des langues ivoiriennes et africaines en vue de faire d’elles des instruments au service du développement. L’action gouvernementale de faire l’inventaire du Patrimoine culturel matériel de la Côte d’Ivoire doit, à son avis, s’appuyer sur la diversité linguistique des peuples qui sont détenteurs de ces richesses patrimoniales.

Pour terminer, il a souhaité plein succès aux travaux avant de déclarer ouverte la deuxième édition du Salon International des Langues d’Abidjan.

Le programme des travaux prévus le 16 et le 17 novembre portait sur les thèmes suivants :

  • Contour et signification de la parole en pays Agni
  • Concept d’ethnie et de langue
  • La nécessité de l’utilisation des Langues locales
  • Le traitement de l’information en langues locales
  • Fonction ludique et éducative du conte en pays agni
  • Jeunesse et langues maternelles en Côte d’Ivoire
  • Les Archives numériques des Langues et des Ressources Orales d’Afrique, une infrastructure pour la sauvegarde et la promotion des langues africaines
  • Les langues maternelles face au défi de la mondialisation.

La journée du 16 novembre a été marquée par la présentation puis la démonstration de l’Archive numérique du CERDOTOLA, sous la conduite du Dr Emmanuel NGUE UM, responsable de ce projet au siège de l’Institution, spécialement venu de Yaoundé. Cette illustration du lien vivant entre les technologies de l’information et de la communication et les langues maternelles a suscité curiosité, intérêt et engouement de la part des participants au Salon international des Langues d’Abidjan.-

Dr. KAKOU Foba Antoine

Antenne CERDOTOLA, Abidjan

A l’initiative de l’agence de communication OBSERV’ et de l’ONG Kukubaka, la deuxième édition du Salon International des Langues (SILANG) s’est tenue du 15 au 17 novembre 2016 à Abidjan en République de Côte d’Ivoire, sur le thème ‘‘Les TICs au service des langues en danger’’.

La cérémonie d’ouverture qui a marqué le lancement officiel des festivités de la 2ème édition du Salon International  des Langues d’Abidjan (SILANG) s’est déroulée le mardi 15 novembre 2016 de 14h 30 mn à 18 h dans le Hall de l’immeuble de la CAISTAB sis au Plateau (quartier administratif d’Abidjan) en présence de sa Majesté, Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi de Côte d’Ivoire, Parrain officiel de l’événement.

Y prenaient part, notamment, les personnalités ci-après :

  • Monsieur Karim OUATTARA, Représentant de M. BANDAMAN Maurice, Ministre de la Culture et de la Francophonie,
  • Professeur Charles BINAM BIKOÏ, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA
  • Monsieur FRANCISCO Léandre, Représentant le Bureau de l’UNESCO en Côte d’Ivoire.
  • Le Chancelier André Marie EGUE, Secrétaire permanent de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire.
  •  Professeur BOGNY Yapo Joseph, Représentant du Directeur de l’Institut de Linguistique Appliquée (ILA).
  • Docteur KASSORO Gnaboua, Président de l’Académie Ivoirienne des Langues Maternelles (AILM)
  • L’Honorable BROU Marguerite, Député de la ville d’Abengourou.

Le public venu pour prendre part à cette cérémonie d’ouverture était essentiellement composé d’enseignants-chercheurs, de promoteurs de la culture ivoirienne et africaine, d’éditeurs, de journalistes, d’artistes et d’étudiants.

La cérémonie a été rehaussée par la participation effective du CERDOTOLA dont la délégation était conduite par son Secrétaire Exécutif, le Professeur Charles BINAM BIKOÏ.

Après une série de prestations artistiques conduites par divers groupes constitués autour de la danse ‘‘abondan’’ du royaume Agni Sanwi, l’honneur est revenu à Monsieur Armel AKONDA, Commissaire général du SILANG de prendre la parole pour souhaiter une cordiale bienvenue à l’ensemble des participants de la deuxième édition du Salon International des Langues d’Abidjan. Il a exprimé sa gratitude à toutes les personnalités dont le soutien a permis d’organiser cet événement culturel majeur.

Des discours ont ensuite été prononcés par des invités de marque, en particulier le Professeur Charles BINAM BIKOI, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA, Sa Majesté Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi et Monsieur Karim OUATTARA, Représentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie.

Dans son allocution, le Secrétaire Exécutif du CERDOTOLA a, dès l’entame, donné les raisons de sa participation  à la deuxième édition du salon des langues. Cette participation, dira-t-il, est la réponse à l’invitation solennelle adressée par les organisateurs du SILANG qui ambitionnent de faire de ce salon, un outil de réhabilitation et de promotion des langues et des cultures africaines. Le CERDOTOLA, fidèle à sa mission de valorisation du patrimoine africain, ne pouvait décliner une telle sollicitation, car cette initiative portée par la volonté de la jeunesse africaine,  mérite bien le soutien de tous ceux qui croient en l’Afrique et qui, par leur action, sont le témoignage vivant de ce que l’Afrique n’a pas besoin de revendiquer sa place dans l’histoire puisque l’Afrique elle-même est l’histoire en marche.

Poursuivant son propos, le Secrétaire exécutif du CERDOTOLA a souligné, au sujet des langues africaines, que l’Afrique a le devoir de s’affirmer et de se prendre en charge puisque la systématisation de l’aliénation et de l’abaissement de l’homme africain a fini par faire croire à tous que les langues africaines étaient de simples dialectes, des ‘‘parlers de sauvages’’. Cette situation  impacte négativement l’homme noir dans sa prise de parole pour défendre la cause de ses langues ; or, l’histoire enseigne qu’il n’y a point de cultures sans langues : « Point de langue, partant point de culture ; point de culture, partant point d’humanité. »

Le Professeur Binam Bikoi a invité, dans ce nouveau contexte géopolitique marqué à la fois par le doute et l’espérance, tous les Africains à promouvoir la vie selon leur vision du monde, à sortir des différents complexes d’infériorité qui inhibent leurs énergies, qui freinent leur marche vers le progrès et la compétitivité. A cet égard, il a lancé un appel afin que les hommes et les femmes d’Afrique s’engagent à utiliser les langues africaines comme un instrument de valorisation de leur humanité au sein de la vaste et diverse Famille humaine.

Pour conclure, il a rappelé que c’est le rôle du CERDOTOLA que d’œuvrer à mettre en place un puissant projet de documentation des pratiques verbales africaines sans exclusive pour professionnaliser la valorisation du patrimoine africain, mais aussi pour accompagner les politiques des Etats et les initiatives publiques ou privées, institutionnelles ou communautaires. Le rapport des langues maternelles aux technologies de l’information et de la communication, thème du SILANG 2, s’inscrit donc dans cette perspective, et c’est la raison pour laquelle le CERDOTOLA a mis en place à Yaoundé un important projet d’Archives numériques sous la dénomination « ALORA  – Archive of Languages and Oral Resources of Africa ». Avec cet outil, les langues africaines disposent aujourd’hui d’une infrastructure appropriée pour assurer tout à la fois la sauvegarde, la valorisation, la promotion, le développement des langues et des cultures patrimoniales des peuples du continent.

Prenant la parole à son tour, Nanan Amon N’DOUFFOU V, souverain du royaume Agni Sanwi s’est dit honoré d’être le Patron de la deuxième édition du Salon International des Langues. En portant le choix sur le peuple Agni en qualité de peuple invité de l’événement, les organisateurs leur offrent une opportunité unique de présenter à la face du monde la langue agni qui incarne le génie et la vision du monde d’un peuple dont l’histoire a pris naissance dans l’ancienne Égypte. Les langues, dira-t-il, portent toutes les aspirations des peuples qui les parlent. A ce titre, tous les efforts devraient converger vers leur valorisation et leur préservation. Pour sa part, il engage la communauté Agni à partir de l’initiative du SILANG pour vulgariser la langue agni par l’alphabétisation de masse.

Terminant le cycle des allocutions, Monsieur Karim OUATTARA, Représentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie, a félicité les promoteurs du SILANG pour cette heureuse initiative. Il a dit notamment que le Ministre est résolu à appuyer cette action qui vise à rehausser l’image ternie des langues ivoiriennes et africaines en vue de faire d’elles des instruments au service du développement. L’action gouvernementale de faire l’inventaire du Patrimoine culturel matériel de la Côte d’Ivoire doit, à son avis, s’appuyer sur la diversité linguistique des peuples qui sont détenteurs de ces richesses patrimoniales.

Pour terminer, il a souhaité plein succès aux travaux avant de déclarer ouverte la deuxième édition du Salon International des Langues d’Abidjan.

Le programme des travaux prévus le 16 et le 17 novembre portait sur les thèmes suivants :

  • Contour et signification de la parole en pays Agni
  • Concept d’ethnie et de langue
  • La nécessité de l’utilisation des Langues locales
  • Le traitement de l’information en langues locales
  • Fonction ludique et éducative du conte en pays agni
  • Jeunesse et langues maternelles en Côte d’Ivoire
  • Les Archives numériques des Langues et des Ressources Orales d’Afrique, une infrastructure pour la sauvegarde et la promotion des langues africaines
  • Les langues maternelles face au défi de la mondialisation.

La journée du 16 novembre a été marquée par la présentation puis la démonstration de l’Archive numérique du CERDOTOLA, sous la conduite du Dr Emmanuel NGUE UM, responsable de ce projet au siège de l’Institution, spécialement venu de Yaoundé. Cette illustration du lien vivant entre les technologies de l’information et de la communication et les langues maternelles a suscité curiosité, intérêt et engouement de la part des participants au Salon international des Langues d’Abidjan.-

Dr. KAKOU Foba Antoine

Antenne CERDOTOLA, Abidjan

A l’initiative de l’agence de communication OBSERV’ et de l’ONG Kukubaka, la deuxième édition du Salon International des Langues (SILANG) s’est tenue du 15 au 17 novembre 2016 à Abidjan en République de Côte d’Ivoire, sur le thème ‘‘Les TICs au service des langues en danger’’.

La cérémonie d’ouverture qui a marqué le lancement officiel des festivités de la 2ème édition du Salon International  des Langues d’Abidjan (SILANG) s’est déroulée le mardi 15 novembre 2016 de 14h 30 mn à 18 h dans le Hall de l’immeuble de la CAISTAB sis au Plateau (quartier administratif d’Abidjan) en présence de sa Majesté, Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi de Côte d’Ivoire, Parrain officiel de l’événement.

Y prenaient part, notamment, les personnalités ci-après :

  • Monsieur Karim OUATTARA, Représentant de M. BANDAMAN Maurice, Ministre de la Culture et de la Francophonie,
  • Professeur Charles BINAM BIKOÏ, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA
  • Monsieur FRANCISCO Léandre, Représentant le Bureau de l’UNESCO en Côte d’Ivoire.
  • Le Chancelier André Marie EGUE, Secrétaire permanent de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire.
  •  Professeur BOGNY Yapo Joseph, Représentant du Directeur de l’Institut de Linguistique Appliquée (ILA).
  • Docteur KASSORO Gnaboua, Président de l’Académie Ivoirienne des Langues Maternelles (AILM)
  • L’Honorable BROU Marguerite, Député de la ville d’Abengourou.

Le public venu pour prendre part à cette cérémonie d’ouverture était essentiellement composé d’enseignants-chercheurs, de promoteurs de la culture ivoirienne et africaine, d’éditeurs, de journalistes, d’artistes et d’étudiants.

La cérémonie a été rehaussée par la participation effective du CERDOTOLA dont la délégation était conduite par son Secrétaire Exécutif, le Professeur Charles BINAM BIKOÏ.

Après une série de prestations artistiques conduites par divers groupes constitués autour de la danse ‘‘abondan’’ du royaume Agni Sanwi, l’honneur est revenu à Monsieur Armel AKONDA, Commissaire général du SILANG de prendre la parole pour souhaiter une cordiale bienvenue à l’ensemble des participants de la deuxième édition du Salon International des Langues d’Abidjan. Il a exprimé sa gratitude à toutes les personnalités dont le soutien a permis d’organiser cet événement culturel majeur.

Des discours ont ensuite été prononcés par des invités de marque, en particulier le Professeur Charles BINAM BIKOI, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA, Sa Majesté Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi et Monsieur Karim OUATTARA, Représentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie.

Dans son allocution, le Secrétaire Exécutif du CERDOTOLA a, dès l’entame, donné les raisons de sa participation  à la deuxième édition du salon des langues. Cette participation, dira-t-il, est la réponse à l’invitation solennelle adressée par les organisateurs du SILANG qui ambitionnent de faire de ce salon, un outil de réhabilitation et de promotion des langues et des cultures africaines. Le CERDOTOLA, fidèle à sa mission de valorisation du patrimoine africain, ne pouvait décliner une telle sollicitation, car cette initiative portée par la volonté de la jeunesse africaine,  mérite bien le soutien de tous ceux qui croient en l’Afrique et qui, par leur action, sont le témoignage vivant de ce que l’Afrique n’a pas besoin de revendiquer sa place dans l’histoire puisque l’Afrique elle-même est l’histoire en marche.

Poursuivant son propos, le Secrétaire exécutif du CERDOTOLA a souligné, au sujet des langues africaines, que l’Afrique a le devoir de s’affirmer et de se prendre en charge puisque la systématisation de l’aliénation et de l’abaissement de l’homme africain a fini par faire croire à tous que les langues africaines étaient de simples dialectes, des ‘‘parlers de sauvages’’. Cette situation  impacte négativement l’homme noir dans sa prise de parole pour défendre la cause de ses langues ; or, l’histoire enseigne qu’il n’y a point de cultures sans langues : « Point de langue, partant point de culture ; point de culture, partant point d’humanité. »

Le Professeur Binam Bikoi a invité, dans ce nouveau contexte géopolitique marqué à la fois par le doute et l’espérance, tous les Africains à promouvoir la vie selon leur vision du monde, à sortir des différents complexes d’infériorité qui inhibent leurs énergies, qui freinent leur marche vers le progrès et la compétitivité. A cet égard, il a lancé un appel afin que les hommes et les femmes d’Afrique s’engagent à utiliser les langues africaines comme un instrument de valorisation de leur humanité au sein de la vaste et diverse Famille humaine.

Pour conclure, il a rappelé que c’est le rôle du CERDOTOLA que d’œuvrer à mettre en place un puissant projet de documentation des pratiques verbales africaines sans exclusive pour professionnaliser la valorisation du patrimoine africain, mais aussi pour accompagner les politiques des Etats et les initiatives publiques ou privées, institutionnelles ou communautaires. Le rapport des langues maternelles aux technologies de l’information et de la communication, thème du SILANG 2, s’inscrit donc dans cette perspective, et c’est la raison pour laquelle le CERDOTOLA a mis en place à Yaoundé un important projet d’Archives numériques sous la dénomination « ALORA  – Archive of Languages and Oral Resources of Africa ». Avec cet outil, les langues africaines disposent aujourd’hui d’une infrastructure appropriée pour assurer tout à la fois la sauvegarde, la valorisation, la promotion, le développement des langues et des cultures patrimoniales des peuples du continent.

Prenant la parole à son tour, Nanan Amon N’DOUFFOU V, souverain du royaume Agni Sanwi s’est dit honoré d’être le Patron de la deuxième édition du Salon International des Langues. En portant le choix sur le peuple Agni en qualité de peuple invité de l’événement, les organisateurs leur offrent une opportunité unique de présenter à la face du monde la langue agni qui incarne le génie et la vision du monde d’un peuple dont l’histoire a pris naissance dans l’ancienne Égypte. Les langues, dira-t-il, portent toutes les aspirations des peuples qui les parlent. A ce titre, tous les efforts devraient converger vers leur valorisation et leur préservation. Pour sa part, il engage la communauté Agni à partir de l’initiative du SILANG pour vulgariser la langue agni par l’alphabétisation de masse.

Terminant le cycle des allocutions, Monsieur Karim OUATTARA, Représentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie, a félicité les promoteurs du SILANG pour cette heureuse initiative. Il a dit notamment que le Ministre est résolu à appuyer cette action qui vise à rehausser l’image ternie des langues ivoiriennes et africaines en vue de faire d’elles des instruments au service du développement. L’action gouvernementale de faire l’inventaire du Patrimoine culturel matériel de la Côte d’Ivoire doit, à son avis, s’appuyer sur la diversité linguistique des peuples qui sont détenteurs de ces richesses patrimoniales.

Pour terminer, il a souhaité plein succès aux travaux avant de déclarer ouverte la deuxième édition du Salon International des Langues d’Abidjan.

Le programme des travaux prévus le 16 et le 17 novembre portait sur les thèmes suivants :

  • Contour et signification de la parole en pays Agni
  • Concept d’ethnie et de langue
  • La nécessité de l’utilisation des Langues locales
  • Le traitement de l’information en langues locales
  • Fonction ludique et éducative du conte en pays agni
  • Jeunesse et langues maternelles en Côte d’Ivoire
  • Les Archives numériques des Langues et des Ressources Orales d’Afrique, une infrastructure pour la sauvegarde et la promotion des langues africaines
  • Les langues maternelles face au défi de la mondialisation.

La journée du 16 novembre a été marquée par la présentation puis la démonstration de l’Archive numérique du CERDOTOLA, sous la conduite du Dr Emmanuel NGUE UM, responsable de ce projet au siège de l’Institution, spécialement venu de Yaoundé. Cette illustration du lien vivant entre les technologies de l’information et de la communication et les langues maternelles a suscité curiosité, intérêt et engouement de la part des participants au Salon international des Langues d’Abidjan.-

Dr. KAKOU Foba Antoine

Antenne CERDOTOLA, Abidjan

La cérémonie d’ouverture qui a marqué le lancement officiel des festivités de la 2ème édition du Salon International  des Langues d’Abidjan (SILANG) s’est déroulée le mardi 15 novembre 2016 de 14h 30 mn à 18 h dans le Hall de l’immeuble de la CAISTAB sis au Plateau (quartier administratif d’Abidjan) en présence de sa Majesté, Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi de Côte d’Ivoire, Parrain officiel de l’événement.

Y prenaient part, notamment, les personnalités ci-après :

  • Monsieur Karim OUATTARA, Représentant de M. BANDAMAN Maurice, Ministre de la Culture et de la Francophonie,
  • Professeur Charles BINAM BIKOÏ, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA
  • Monsieur FRANCISCO Léandre, Représentant le Bureau de l’UNESCO en Côte d’Ivoire.
  • Le Chancelier André Marie EGUE, Secrétaire permanent de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire.
  •  Professeur BOGNY Yapo Joseph, Représentant du Directeur de l’Institut de Linguistique Appliquée (ILA).
  • Docteur KASSORO Gnaboua, Président de l’Académie Ivoirienne des Langues Maternelles (AILM)
  • L’Honorable BROU Marguerite, Député de la ville d’Abengourou.

Le public venu pour prendre part à cette cérémonie d’ouverture était essentiellement composé d’enseignants-chercheurs, de promoteurs de la culture ivoirienne et africaine, d’éditeurs, de journalistes, d’artistes et d’étudiants.

La cérémonie a été rehaussée par la participation effective du CERDOTOLA dont la délégation était conduite par son Secrétaire Exécutif, le Professeur Charles BINAM BIKOÏ.

Après une série de prestations artistiques conduites par divers groupes constitués autour de la danse ‘‘abondan’’ du royaume Agni Sanwi, l’honneur est revenu à Monsieur Armel AKONDA, Commissaire général du SILANG de prendre la parole pour souhaiter une cordiale bienvenue à l’ensemble des participants de la deuxième édition du Salon International des Langues d’Abidjan. Il a exprimé sa gratitude à toutes les personnalités dont le soutien a permis d’organiser cet événement culturel majeur.

Des discours ont ensuite été prononcés par des invités de marque, en particulier le Professeur Charles BINAM BIKOI, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA, Sa Majesté Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi et Monsieur Karim OUATTARA, Représentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie.

Dans son allocution, le Secrétaire Exécutif du CERDOTOLA a, dès l’entame, donné les raisons de sa participation  à la deuxième édition du salon des langues. Cette participation, dira-t-il, est la réponse à l’invitation solennelle adressée par les organisateurs du SILANG qui ambitionnent de faire de ce salon, un outil de réhabilitation et de promotion des langues et des cultures africaines. Le CERDOTOLA, fidèle à sa mission de valorisation du patrimoine africain, ne pouvait décliner une telle sollicitation, car cette initiative portée par la volonté de la jeunesse africaine,  mérite bien le soutien de tous ceux qui croient en l’Afrique et qui, par leur action, sont le témoignage vivant de ce que l’Afrique n’a pas besoin de revendiquer sa place dans l’histoire puisque l’Afrique elle-même est l’histoire en marche.

Poursuivant son propos, le Secrétaire exécutif du CERDOTOLA a souligné, au sujet des langues africaines, que l’Afrique a le devoir de s’affirmer et de se prendre en charge puisque la systématisation de l’aliénation et de l’abaissement de l’homme africain a fini par faire croire à tous que les langues africaines étaient de simples dialectes, des ‘‘parlers de sauvages’’. Cette situation  impacte négativement l’homme noir dans sa prise de parole pour défendre la cause de ses langues ; or, l’histoire enseigne qu’il n’y a point de cultures sans langues : « Point de langue, partant point de culture ; point de culture, partant point d’humanité. »

Le Professeur Binam Bikoi a invité, dans ce nouveau contexte géopolitique marqué à la fois par le doute et l’espérance, tous les Africains à promouvoir la vie selon leur vision du monde, à sortir des différents complexes d’infériorité qui inhibent leurs énergies, qui freinent leur marche vers le progrès et la compétitivité. A cet égard, il a lancé un appel afin que les hommes et les femmes d’Afrique s’engagent à utiliser les langues africaines comme un instrument de valorisation de leur humanité au sein de la vaste et diverse Famille humaine.

Pour conclure, il a rappelé que c’est le rôle du CERDOTOLA que d’œuvrer à mettre en place un puissant projet de documentation des pratiques verbales africaines sans exclusive pour professionnaliser la valorisation du patrimoine africain, mais aussi pour accompagner les politiques des Etats et les initiatives publiques ou privées, institutionnelles ou communautaires. Le rapport des langues maternelles aux technologies de l’information et de la communication, thème du SILANG 2, s’inscrit donc dans cette perspective, et c’est la raison pour laquelle le CERDOTOLA a mis en place à Yaoundé un important projet d’Archives numériques sous la dénomination « ALORA  – Archive of Languages and Oral Resources of Africa ». Avec cet outil, les langues africaines disposent aujourd’hui d’une infrastructure appropriée pour assurer tout à la fois la sauvegarde, la valorisation, la promotion, le développement des langues et des cultures patrimoniales des peuples du continent.

Prenant la parole à son tour, Nanan Amon N’DOUFFOU V, souverain du royaume Agni Sanwi s’est dit honoré d’être le Patron de la deuxième édition du Salon International des Langues. En portant le choix sur le peuple Agni en qualité de peuple invité de l’événement, les organisateurs leur offrent une opportunité unique de présenter à la face du monde la langue agni qui incarne le génie et la vision du monde d’un peuple dont l’histoire a pris naissance dans l’ancienne Égypte. Les langues, dira-t-il, portent toutes les aspirations des peuples qui les parlent. A ce titre, tous les efforts devraient converger vers leur valorisation et leur préservation. Pour sa part, il engage la communauté Agni à partir de l’initiative du SILANG pour vulgariser la langue agni par l’alphabétisation de masse.

Terminant le cycle des allocutions, Monsieur Karim OUATTARA, Représentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie, a félicité les promoteurs du SILANG pour cette heureuse initiative. Il a dit notamment que le Ministre est résolu à appuyer cette action qui vise à rehausser l’image ternie des langues ivoiriennes et africaines en vue de faire d’elles des instruments au service du développement. L’action gouvernementale de faire l’inventaire du Patrimoine culturel matériel de la Côte d’Ivoire doit, à son avis, s’appuyer sur la diversité linguistique des peuples qui sont détenteurs de ces richesses patrimoniales.

Pour terminer, il a souhaité plein succès aux travaux avant de déclarer ouverte la deuxième édition du Salon International des Langues d’Abidjan.

Le programme des travaux prévus le 16 et le 17 novembre portait sur les thèmes suivants :

  • Contour et signification de la parole en pays Agni
  • Concept d’ethnie et de langue
  • La nécessité de l’utilisation des Langues locales
  • Le traitement de l’information en langues locales
  • Fonction ludique et éducative du conte en pays agni
  • Jeunesse et langues maternelles en Côte d’Ivoire
  • Les Archives numériques des Langues et des Ressources Orales d’Afrique, une infrastructure pour la sauvegarde et la promotion des langues africaines
  • Les langues maternelles face au défi de la mondialisation.

La journée du 16 novembre a été marquée par la présentation puis la démonstration de l’Archive numérique du CERDOTOLA, sous la conduite du Dr Emmanuel NGUE UM, responsable de ce projet au siège de l’Institution, spécialement venu de Yaoundé. Cette illustration du lien vivant entre les technologies de l’information et de la communication et les langues maternelles a suscité curiosité, intérêt et engouement de la part des participants au Salon international des Langues d’Abidjan.-

Dr. KAKOU Foba Antoine

Antenne CERDOTOLA, Abidjan